SJSR
Connu sous le nom de maladie de Willis Ekbom, le syndrome des jambes sans repos (SJSR) est une maladie neurologique se manifestant par une intense envie de bouger les jambes. Les patients décrivent souvent une sensation inconfortable de démangeaisons ou de piqûres dans les membres inférieurs, qui s’apaise lorsqu’ils se déplacent. Cette maladie se manifeste majoritairement lors de périodes de repos ou d’inactivité et s’amplifie le soir ou la nuit. L’intensité des symptômes est variable, allant de l’inconfort léger à une souffrance véritablement handicapante entravant le sommeil et la qualité de vie des patients.
Les patients souffrant du SJSR expriment souvent une insatiable envie de bouger les jambes. Cette sensation, qui peut sembler anodine au début, peut devenir extrêmement dérangeante, surtout lorsqu’elle perturbe le sommeil.
Certains patients peuvent également expérimenter des sensations similaires à des décharges électriques ou des crampes nocturnes. Ces manifestations exacerbent souvent au moment de l’endormissement ou lors de longues périodes d’inactivité.
Des sensations de picotements, de fourmillements ou de brûlures peuvent également être éprouvées. Ces symptômes ont tendance à s’atténuer dès que le patient bouge ou se lève.
Au niveau du sommeil, le syndrome des jambes sans repos peut causer des difficultés à s’endormir et des micro réveils nocturnes récurrents. Au long terme, ces perturbations peuvent mener à une fatigue chronique et une somnolence diurne excessive, affectant la qualité de vie des patients.
L’origine précise du SJSR reste méconnue pour les scientifiques et chercheurs dédiés à l’étude de cette maladie. Cependant, une hypothèse couramment admise pointe vers le rôle important de certains déséquilibres chimiques, notamment d’une carence en fer ou d’un dysfonctionnement dopaminergique dans le système nerveux central.
Les études ont également démontré un lien probable avec des facteurs génétiques. Selon ces recherches, 40 à 60 % des patients ayant un syndrome des jambes sans repos ont des antécédents familiaux. Deux gènes ont été identifiés comme pouvant être impliqués dans le développement de cette maladie : MEIS1 et BTBD9.
Certains médicaments peuvent aggraver ou déclencher des symptômes du SJSR. Parmi eux, nous trouvons certaines catégories d’antidépresseurs, les antihistaminiques ainsi que les neuroleptiques. Il est donc essentiel, en cas de traitement médicamenteux, de garder votre médecin informé de toute apparition de symptômes ou de leur aggravation.
Le diagnostic de SJSR passe principalement par un examen clinique minutieux basé sur le recueil des symptômes ainsi que l’historique médical et familiale du patient. Le médecin pourra s’intéresser aux troubles du sommeil, au moment de leur apparition, à la description des sensations ressenties ainsi qu’à leur intensité. Par ailleurs, des tests sanguins peuvent être effectués pour vérifier le taux de fer et éventuellement des maladies associées.
Dans certains cas, une polysomnographie, examen qui enregistre plusieurs paramètres corporels pendant le sommeil, pourra être réalisée afin d’analyser les mouvements des membres durant le sommeil et évaluer la qualité du repos.
Le syndrome des jambes sans repos peut se manifester pendant la grossesse, généralement dans le dernier trimestre. A noter que les symptômes tendent à disparaître après l’accouchement. Hormis les considérations hormonales, une carence martiale, souvent présente lors de la grossesse, pourrait également favoriser l’émergence de ce syndrome.
Le lien entre l’apnée du sommeil et le syndrome des jambes sans repos a été souvent évoqué par les chercheurs étudiant ces troubles. En effet, une présence fréquente du SJSR est observée chez les patients souffrant d’apnée du sommeil.
Il existe plusieurs méthodes pour alléger les symptômes du SJSR. Le mouvement est la première et plus naturelle solution. Marcher, étirer les jambes, pratiquer des exercices de relaxation peuvent apaiser les impatiences. De plus, la chaleur peut soulager les jambes : une douche chaude avant le coucher ou l’utilisation de bouillotte peuvent être bénéfiques.
Parmi les médicaments utilisés pour traiter le syndrome des jambes sans repos, les benzodiazépines sont couramment prescrites car elles aident à détendre les muscles et améliorent le sommeil.
Dans les cas les plus sévères, des opiacés à faible dose peuvent être employés pour soulager les symptômes. Cependant, leur utilisation doit être suivie rigoureusement en raison du risque de dépendance.
Leur prescription est envisagée quand le SJSR s’accompagne de douleurs. La gabapentine, un antiépileptique, est souvent efficace pour soulager le SJSR.
Il s’agit d’un agoniste dopaminergique permettant de pallier le manque de dopamine, fréquemment observé dans le SJSR. Ce médicament est généralement bien toléré, avec peu d’effets secondaires graves.
Connu également sous le nom de pramipexole, ce médicament agit sur les récepteurs de la dopamine dans le cerveau et est souvent employé dans le traitement de la maladie de Parkinson. Il peut aider à diminuer les symptômes du SJSR.
Si le patient présente une carence en fer, une supplémentation en fer sera recommandée. Il est à noter que l’absorption du fer est optimisée par la prise de vitamine C.
Chez Somnology, centre de référence du sommeil, chaque patient est pris en charge conjointement par une équipe de spécialistes composée de neurologues et de médecins du sommeil. L’évaluation initiale est globale, englobant les antécédents médicaux, l’examen physique détaillé et les tests diagnostiques appropriés, tels que la polysomnographie. L’objectif est de proposer un plan de traitement individualisé qui s’intègre à la vie quotidienne du patient pour gérer efficacement le syndrome des jambes sans repos.
La polysomnographie est l’examen le plus complet du sommeil.
FAQ
Selon les cas, le SJSR peut se manifester de manière légère ou plus sévère. Certains patients ne ressentent qu’une simple gêne, alors que d’autres subissent des douleurs intenses. Les symptômes comprennent généralement un besoin irrésistible de bouger les jambes, souvent associé à des sensations désagréables comme des démangeaisons, des fourmillements ou des crampes. Ces signes s’intensifient au repos et lors des périodes de sommeil.
Le traitement du SJSR repose en premier lieu sur la gestion des symptômes et la maximisation de la qualité du sommeil. Des médicaments dopaminergiques, comme le ropinirole ou le Sifrol, sont couramment utilisés pour améliorer les symptômes. En cas de carence en fer, une supplémentation pendant quelques mois est recommandée.
Le syndrome des jambes sans repos repose sur plusieurs facteurs. Des déséquilibres chimiques, une carence en fer ou un dysfonctionnement dopaminergique figurent parmi les causes couramment évoquées. Les facteurs génétiques sont également suspectés, avec l’identification de deux variantes de gènes : MEIS1 et BTBD9. Certains médicaments pourraient également entraîner des symptômes du SJSR.
Le syndrome des jambes sans repos est une maladie chronique dont le traitement vise à contrôler les symptômes plutôt qu’à la guérir définitivement. Toutefois, il est à noter que le SJSR peut se manifester de façon épisodique et que les symptômes peuvent varier en intensité selon les périodes.
Les impatiences, sensations irritantes au niveau des jambes, sont principalement provoquées par un besoin irrépressible de mouvement. Elles sont souvent liées au syndrome des jambes sans repos. Ces impatiences peuvent être décrites comme des picotements, des décharges électriques ou de lourdeur et sont généralement ressenties lors des périodes de repos ou de détente, s’intensifiant le soir ou la nuit.
Plusieurs médicaments peuvent soulager les symptômes du syndrome des jambes sans repos. Parmi eux, on retrouve les benzodiazépines, les opiacés (pour les cas sévères), la gabapentine, le ropinirole et le Sifrol (pramipexole). Cependant, le choix du médicament est à adapter en fonction du patient, de ses symptômes, de sa tolérance et du médecin prescripteur.
Si vous souffrez de symptômes associés au syndrome des jambes sans repos, il est recommandé de consulter votre médecin généraliste en premier lieu. Il pourra ensuite vous orienter vers une consultation spécialisée, comme un neurologue ou un médecin du sommeil. Chez Somnology, des experts dans les troubles du sommeil sont prêts à vous aider à mieux gérer ce syndrome.
Oui, le syndrome des jambes sans repos est une maladie reconnue et classée parmi les troubles neurologiques du sommeil. Il est caractérisé par des impatiences et des sensations désagréables dans les jambes, majorées au repos et pendant la nuit. Ce trouble peut entraîner des perturbations importantes du sommeil et impacte la qualité de vie des personnes atteintes.
Plusieurs astuces peuvent aider à soulager les symptômes du syndrome des jambes sans repos durant la nuit. Parmi elles : bouger ou étirer les jambes, prendre une douche chaude avant le coucher, éviter la consommation de caféine et d’alcool en soirée, maintenir un rythme de sommeil régulier. La prise de certains médicaments peut être nécessaire pour les cas les plus sévères.
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