examen du sommeil
Le gaz du sang, également appelé gazométrie artérielle, est un examen médical qui mesure la concentration en gaz dissous (oxygène et dioxyde de carbone) et l’équilibre acido-basique dans le sang artériel. Ce test permet d’évaluer la fonction respiratoire, les échanges pulmonaires et l’état métabolique d’un patient.
Un gaz du sang artériel sert principalement à évaluer la fonction pulmonaire et la ventilation, ainsi que l’équilibre acido-basique du sang. Il permet de :
Le prélèvement d’un gaz du sang nécessite certaines conditions pour obtenir des résultats fiables :
La réalisation d’un gaz du sang se fait généralement en plusieurs étapes :
La mesure des gaz du sang peut être réalisée par des professionnels de santé formés et habilités, tels que des médecins, des infirmières, des techniciens de laboratoire et des spécialistes en pneumologie. La formation à la réalisation des prélèvements artériels est indispensable pour minimiser les risques de complications et obtenir des résultats fiables.
Les valeurs normales d’un gaz du sang varient en fonction de l’âge, du sexe et de l’altitude, mais les plages de référence générales sont les suivantes :
La pression partielle en oxygène (PaO2) est normalement comprise entre 75 et 100 mmHg. Des valeurs inférieures à cette plage peuvent indiquer une hypoxie (manque d’oxygène), tandis que des valeurs supérieures peuvent être le signe d’une hyperoxie (excès d’oxygène).
La pression partielle en dioxyde de carbone (pCO2) se situe généralement entre 35 et 45 mmHg. Des valeurs inférieures peuvent indiquer une hyperventilation (élimination excessive de CO2), tandis que des valeurs supérieures peuvent signifier une hypoventilation (élimination insuffisante de CO2).
Le pH du sang artériel mesure l’acidité ou l’alcalinité du sang. Les valeurs normales se situent entre 7,35 et 7,45. Un pH inférieur à 7,35 indique une acidose (excès d’acide), et un pH supérieur à 7,45 indique une alcalose (excès de base).
La réserve alcaline, également appelée concentration en bicarbonate (HCO3-), est un indicateur de l’équilibre acido-basique métabolique. Les valeurs normales se situent généralement entre 22 et 26 mEq/L. Des valeurs inférieures peuvent indiquer une acidose métabolique, tandis que des valeurs supérieures peuvent signaler une alcalose métabolique.
L’analyse d’une gazométrie artérielle repose sur l’évaluation des paramètres suivants :
L’acidose est un état caractérisé par un pH sanguin inférieur à 7,35 et peut être d’origine respiratoire ou métabolique. L’acidose respiratoire est souvent causée par une hypoventilation, entraînant une accumulation de CO2 (augmentation de la pCO2). L’acidose métabolique est généralement due à une diminution de la réserve alcaline (baisse du HCO3-), qui peut résulter de la production de corps cétoniques, d’une insuffisance rénale ou d’une intoxication médicamenteuse.
L’alcalose est un état où le pH sanguin est supérieur à 7,45 et peut également être d’origine respiratoire ou métabolique. L’alcalose respiratoire est souvent causée par une hyperventilation, entraînant une diminution de la pCO2. L’alcalose métabolique est généralement due à une augmentation de la réserve alcaline (hausse du HCO3-), qui peut résulter d’une perte d’acide gastrique, d’un excès d’aldostérone ou d’une utilisation excessive de diurétiques.
L’hypoxie est un état caractérisé par une diminution du taux d’oxygène dans le sang (PaO2 inférieure à 75 mmHg). Elle peut résulter de diverses causes, telles que des troubles pulmonaires, une insuffisance cardiaque ou une anémie. L’hypoxie peut entraîner une détresse respiratoire, une diminution de la fonction des organes et, si elle est prolongée ou sévère, des lésions tissulaires irréversibles.
L’hyperoxie est une situation où la concentration en oxygène (O2) dans les tissus corporels et les cellules est supérieure à la normale. Elle peut être causée par un apport excessif d’oxygène, comme lors de l’administration d’une oxygénothérapie à haute concentration ou lors de la respiration d’un mélange gazeux riche en oxygène dans certaines situations professionnelles (plongée, industrie aéronautique, etc.). Dans une gazométrie artérielle, l’hyperoxie se traduit par une pression partielle en oxygène (PaO2) supérieure à la plage normale (environ 75 à 100 mmHg).
L’hypocapnie est un état où la pression partielle en dioxyde de carbone (pCO2) dans le sang artériel est inférieure à la normale (environ 35 à 45 mmHg). Elle est souvent causée par une hyperventilation, qui peut être due à divers facteurs, tels que l’anxiété, la douleur, l’acidose métabolique, ou certains troubles respiratoires et neurologiques. L’hypocapnie peut également survenir lors de l’exposition à de hautes altitudes, où la pression atmosphérique et la disponibilité en oxygène sont réduites, ce qui peut entraîner une augmentation de la fréquence et de la profondeur de la respiration.
L’hypercapnie est un état caractérisé par une augmentation du taux de dioxyde de carbone dans le sang artériel (pCO2 supérieure à 45 mmHg). Elle peut être due à une hypoventilation, des troubles des voies aériennes, une insuffisance respiratoire chronique obstructive ou une insuffisance ventilatoire centrale.
Un gaz du sang veineux présente des différences par rapport au gaz du sang artériel, notamment :
Les gaz du sang veineux ne peuvent pas remplacer les gaz du sang artériel pour évaluer la fonction respiratoire et l’équilibre acido-basique, car ils reflètent davantage les conditions métaboliques périphériques que les échanges pulmonaires.
La gazométrie artérielle est un outil précieux en médecine du sommeil pour évaluer les troubles respiratoires et les déséquilibres acido-basiques chez les patients atteints d’apnée du sommeil, d’hypoventilation liée à l’obésité, de troubles neuromusculaires ou de maladies pulmonaires chroniques.
L’analyse des gaz du sang peut aider à déterminer la gravité de ces troubles, à orienter le choix du traitement (tel que la ventilation non invasive, la pression positive continue ou l’oxygénothérapie) et à évaluer l’efficacité du traitement prescrit.
La gazométrie artérielle aussi peut être utile pour évaluer les patients présentant des symptômes nocturnes inexpliqués, tels que des maux de tête matinaux, une fatigue persistante ou une somnolence diurne excessive, qui pourraient être liés à des problèmes de ventilation pulmonaire ou à des déséquilibres acido-basiques durant le sommeil.
Un gaz du sang peut être réalisé dans diverses structures médicales, telles que :
L’apnée du sommeil est la pathologie du sommeil la plus fréquente.
Le syndrome des jambes sans repos peut être exploré grâce à une polygraphie.
FAQ
La base de remboursement est de 76,80€ par l’Assurance Maladie, auquel peut s’ajouter un complément de prise en charge par votre complémentaire santé.
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